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 Perdue mais pas seule | Pv : Faustus

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Eien Harakai
Eien Harakai
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MessageSujet: Perdue mais pas seule | Pv : Faustus   Perdue mais pas seule | Pv : Faustus Icon_minitimeLun 28 Juil - 14:27



Perdue mais pas seule

« Elle déploie ses ailes pour la première fois en cet instant où elle accepte de faire le premier pas. »

Feat Eien & Faustus


J'aurais dû deviner dès le matin que j'allais avoir un problème... Tout avait commencé alors que je me réveillais, dans la villa froide et vide de mes parents, comme j'en avais l'habitude. Je me demandais pourquoi Maria, ma gouvernante, n'était pas là, d'ailleurs. De coutume, elle arrivait avant mon réveil - et rien que pour ça, il fallait le faire, puisque je ne me levais jamais plus tard qu'à six heures du matin.

J'aimais bien, encore dans mon lit, l'écouter s'affairer à préparer un sommaire petit-déjeuner, puisque j'étais incapable de le faire, seule. Elle ne m'avait jamais appris. En fait, elle était plutôt silencieuse, comme moi, sauf qu'elle, elle l'était devenue. J'avais l'impression qu'elle s'était adaptée au fil des années à mes longues périodes de mutisme.

Aujourd'hui, cependant, silence absolu. Je me levai en fronçant les sourcils, mes pieds nus ne faisant qu'un très léger bruit sur le planger. J'étais vêtue d'un vieux top et d'un short effiloché, mon pyjama des nuits trop chaudes. Mes longs cheveux aile-de-corbeau étaient encore emmêlés par le sommeil.

Je soupirai en arrivant à la cuisine. Maria avait épinglé une note sur le frigo disant qu'elle ne passerait pas aujourd'hui. Heureusement que j'avais de l'argent pour acheter de quoi manger... Le jeudi était une très longue journée. Je soupirai et tournai les talons, direction le dressing. Puisque j'étais la seule à l'utiliser, cette salle spacieuse se voyait marquée par mes excentricités. Partout, des vêtements colorés, dont le tri n'était compréhensible que par moi.

Je n'hésitai pas, arrêtant mon choix sur une robe bleu pâle - ma couleur favorite - qui dégageait les épaules. Je souris en sentant son tissu sous mes doigts. C'était doux et chaud. J'appréciais beaucoup de genre de contacts. Je sélectionnai mes sous-vêtements, gris et simples, et filai prendre une douche rapide, puis m'habiller. Ce ne me prit qu'une vingtaine de minutes. Puis je me brossai les cheveux, décidant que pour aujourd'hui je ne les attacherais pas. Je me regardai un instant dans le miroir, essayant de cacher mon oeil bleu de glace, l'anormal, sous une mèche noire. Comme de coutume, j'échouai et lâchai l'affaire avec un petit soupir de lassitude. J'aurais vraiment souhaité que mes gènes ne me jouent pas ce sale tour...

Je m'appliquai à préparer mon sac. Je le faisais toujours le plus léger possible, puisque tous mes cahiers ou presque se trouvaient dans mon casier. Je ne ramenais à la maison que ceux dont j'avais besoin pour le peu de devoirs qu'on nous donnait. Tout en faisant cela, je parcourus mon emploi du temps. Aujourd'hui, plutôt que de commencer avec une heure libre, j'avais choisi de suivre le cours d'introduction à l'archéologie, ouvert aux élèves hors-section. Il y aurait donc aussi, sans doute, des lycéens. Mais ce n'était pas grave. Je me glisserais sans doute sur un banc à part, et personne n'oserait venir me parler. Personne n'osait jamais... Même si ça me faisait un peu mal d'être toujours aussi seule, je devais m'avouer trop effrayée par cette masse d'élèves pour oser m'approcher de l'un d'eux.

Je secouai la tête et me dirigeai vers l'entrée. Mon chauffeur allait arriver. Et en effet, il fut là dès que j'eus fini de lacer mes chaussures. Je vérifiai mentalement que je n'avais rien oublié : nourrir Nina et Anna, bien fermer la fenêtre de ma chambre, et la porte du dressing - hors de question que mes trop énergiques boules de poil s'y infiltrent en mon absence. Avec un sourire, je me redressai, passai le seuil de la porte que je verrouillai à double tour, et entrai dans la voiture.

Le trajet se déroula comme de coutume dans un silence absolu. Takanashi n'était pas un bavard, moi non plus, et il n'avait plus besoin que je lui énonce ma destination, alors... Je plongeai en moi-même, fermant les yeux. Je sentais contre moi la présence rassurante d'un livre de bottero. Je ne sortais jamais sans l'un ou l'autre volume. Cette fois, c'était le tome un de « L'Autre ». Mais je ne lisais jamais dans la voiture, ça me rendait malade. Lorsque le véhicule s'arrêta et que je pus en sortir avec un signe de tête à mon chauffeur silencieux, je ne m'empêchai pas de savourer ma première goulée d'air. C'était toujours aussi délicieux...

Bien vite, un problème s'imposa à mon esprit alors que, dans l'allée des casiers, je mettais les chaussures de l'établissement, noires, en cuir léger. Elles étaient confortables, je pouvais bien leur admettre cela. Mais je revenais à mon problème... Où aller ? Je savais que le cours se déroulait au premier étage, mais il était immense.

Je fus sur les lieux en un temps record et... Commençai à tourner en rond. Eh oui. Aucune indication d'aucune sorte, quelle que soit la porte. Comment pouvais-je deviner où me rendre ? Il y avait quelques élèves de prépa dans les couloirs - pas d'uniforme - mais aucun n'était disposé à m'aider. Mon regard s'arrêta sur une incroyable crinière blonde. La carrure de la personne à laquelle cette capillarité appartenait était indéniablement masculine, et je reconnus dans ses vêtements, même s'il me tournait le dos, une toge romaine. J'en avais lu des descriptions dans les livres.

Après bien des hésitations, je finis par m'approcher de lui. Je me sentais soudain minuscule et effrayée. Je levai mes grands yeux, l'un bleu marine, l'autre bleu de glace, vers lui, et l'interpelait d'une voix timide. Nul doute qu'il pourrait voir mon mal-être et mon égarement sur mes traits.

- E...Excusez-moi... Pourriez-vous m'aider, s'il vous plait ?

Par Eien, pour Eien.

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Nevio « Faustus » Noferi
Nevio « Faustus » Noferi
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MessageSujet: Re: Perdue mais pas seule | Pv : Faustus   Perdue mais pas seule | Pv : Faustus Icon_minitimeDim 24 Aoû - 2:33

Tes yeux clignent paisiblement alors que, lentement, tu t'éveilles pour découvrir cette nouvelle journée, quittant par la même occasions les songes paisibles qui t'étaient apparus. Il n'est que quatre heure et demi du matin donc ta chambre baigne encore dans la lumière nocturne, t'accordant un réveil agréable ou rien n'est brusqué. Cependant, il suffira des quelques minutes suivent pour tout souvenir de ce que tu avais pu apercevoir en rêve s'échappe à jamais de ta mémoire, puisque tu ne prends pas la peine d'y accorder une réelle importance.

A la place, tu t'extirpes hors des étoffes qui entouraient ton corps presque nu pour agripper de quoi envelopper ton corps pour ce début de matinée, jusqu'à que tu te sois lavé et ais eu la possibilité de revêtir l'habit que tu porteras pour le reste de la journée. En même temps, tu regardes rapidement autour de toi, t'assurant que ta vision était suffisante pour que tu n'aies pas à allumer de lumière. Étant donné que celle qui filtre à travers les fenêtres, que rien ne recouvre, tu en conclus que tu peux effectivement avancer sans grand encombre.

Après un jentaculum rapide, tu te retrouves dans ta salle de bains pour faire ta toilette. Si tu laves avec attention ton corps de manière à être le plus présentable possible, tu ne vas pas au delà, te contentant de rester naturel. Cela fait, tu essuies tant bien que mal la longue chevelure qui coule sur ton dos puis enfile une toge. Juste une toge : voilà ce que tu porteras. Pas besoin de t'encombrer de cape ou quoi que ce soit du genre, cela suffira bien puisqu'il ne fera probablement pas bien froid.

Une fois tous ces préparatifs achevés, tu es enfin prêt à entamer ta journée comme il se doit et tu diriges ton regard vers l'emplacement d'une horloge, t'indiquant qu'il te restes un peu plus de deux heures avant de devoir te rendre dans l'établissement pour y suivre les cours de la journée. Ces deux heures ne seront pas perdus puisque, à force de te lever à cette heure, tu as eu le temps de t'habituer à disposer d'un tel temps libre et, par-là même, à le rendre utile, ce qui n'est pas donné à tout le monde.

Te dirigeant vers tes affaires de cours, tu relis un peu les informations majeures que tu as appris la veille, prenant soin à porter toute ton attention sur les quelques dates qui s'y trouve ainsi que des notions clés, à travers desquelles tu seras en mesure du te remémorer le reste. Tu y consacres très exactement quarante-cinq minutes de ton temps, puis prends une petite pause.

A l'issue de celle-ci, tu te replonges dans tes cours pour un petit quart d'heures mais, cette fois, ce ne sont plus les même. Ce sont des mémos que tu as créé toi-même à partir de tes connaissances générales ou, tout simplement, des cours de l'année passée pouvant être utile à celle-ci. C'est un exercice qui te permet au moins de ne pas oublier totalement l'existence d'une notion et d'être capable de t’apercevoir que tu as fini par oublier ce qui pourrait être – ou même est – important.

Le temps de la détente vient ensuite. Il te reste tout juste une heure avant de devoir partir alors tu prends l'un des livres que tu étais en train de lire, au hasard. Celui-ci est écrit en italien et tu commences donc la lecture calmement, te laissant happer par ce qui arrive aux personnages de l'auteur. Puisque tu aimes lire, c'est forcément quelque chose de reposant, qui t’apaise et te permet de te ressourcer avant de commencer la journée. Ou, tout du moins, s'est toujours passé ainsi jusqu'à présent. De plus, étant écrit dans ta langue natale, tu n'as pas à faire le moindre effort pour le lire, pouvant relâcher totalement ton esprit de tes études face à cette fiction.

Puis, finalement, le temps vient pour toi de mettre de côté cet ouvrage et d’entamer ton voyage journalier vers cette entre du savoir qu'est le lycée Shori où tu as le plaisir d'étudier. Tu vérifies rapidement que tu es présentable et que ton apparence te plaît, acte qui, même s'il est plein d'orgueil, t'accompagne assez souvent dans ta vie. Ensuite, finalement, tu te rends sur les lieux où se déroulera le reste de ta journée.Tout cela ne prend qu'une petite demi-heure et, puisque tu sais déjà vers quel endroit te diriger, tu n'as que dix minutes d'avance vis-à-vis de l'heure du cours. C'est largement suffisant.

Une fois arrivé, tu passes par l'étape des casier. Techniquement, il s'agit de porter une paire de chaussures propres afin de ne pas souiller le sol de l'établissement avec tout ce qui a été amassé pendant le trajet. Officiellement, on nous donne des chaussures pour cela, comme une tenue de lycéen. Normalement, tu es donc supposé les enfiler. Mais ce n'est pas ce que tu fais : tu utilises le privilège qui t'es accordé en tant que préparationnaire pour mettre une paire de chaussures romains que tu as acquis spécialement pour cet usage.

Finalement, tu te diriges vers la salle dans laquelle sera donné le cours d'archéologie, qui fait évidemment partie de ceux qui te semblent le plus intéressant, même si tu as eu l'occasion de découvrir une petite partie de celui-ci l'année passée. Ton pas est assuré et nul désorientation ne saurait t'arrêter si ce n'est une élève dans le besoin.

Face à cet obstacle inattendu, tu te penches doucement vers elle tout en l'observant rapidement. Elle était en classe préparatoire, c'était évident au vu de sa tenue mais elle semblait pourtant perdue. C'était sans doute l'une des nouvelles élèves qui avaient été recrutées à la rentrée. Elle était donc perdue, n'est-ce pas ? Mais ce n'était pas le plus marquant chez elle. Elle était petite. Même si tu étais plus grand que la plupart des japonaises, elle te semblait toujours terriblement petite, au point que tu te sentais obligé d'accentuer un peu ton mouvement pour moins la dominer.

C'est avec un sourire que tu poses donc ta main sur la tête de cette inconnue, furtivement, dans ce le but de la rassurer. Dans une autre situation, ç'aurait pu être interprété comme une menace mais, là, tu espérais que ce serait compréhensible sans grande difficulté. Tu savais déjà ce que tu allais faire : l'aider. Sauf si, vraiment cela nécessitait un temps trop important par rapport à celui que tu avais à ta disposition.

Cette décision n'était pas totalement altruiste et tu le savais bien. Elle était certes motivée par une volonté naturelle d'aider ton prochain mais celle-ci était rendue bien plus obligatoire sous l'effet de diverses contraintes auxquelles tu étais soumis. Par exemple, ta récente nomination à l'un des deux postes de Président du Conseil des Élèves. Mais aussi le gain personnel de cette bonne action, qui était, justement, une bonne action.

« - Oui, je vais t'aider. Tu es perdue c'est bien cela ? J'étais déjà ici l'année passée alors je connais les couloirs. Je me rendais au cours d'archéologie alors je n'aurais peut-être pas le temps de t'accompagner tout le long du chemin mais je vais faire de mon mieux. »

Ta voix s'était voulu rassurante, tout comme les quelques gestes que tu avais esquissé, presque instinctivement, en parlant. Parmi ceux-ci avait été un mouvement de la main vers la direction où se déroulait le-dit cours : celle vers laquelle tu marchais un instant plus tôt. Profitant de l'instant, tu gravas une fois de plus le visage de la jeune fille en mémoire, vérifiant une dernière fois le fait que tu ne l'avais pas rencontrée auparavant.

 « - Dis-moi, comment t'appeles-tu ? »

Te trompais-tu sur tout ce que tu avais dis jusque là ? Tu n'en savais encore rien et, pourtant, tu n'avais pas vraiment envie d'admettre que ce que tu avais deviné était faux. Ce n'était pas forcément la meilleure des pensées face à une inconnue mais, franchement, tu ne pouvais pas vraiment t'en empêcher : si elle niait quelque chose, tu aurais sans doute un peu honte. Mais, pour l'instant, il ne servait à rien d'y penser. C'est pourquoi tu tu contentas de sourire à nouveau en attendant sa réponse, comme un parieur qui regardes la machine à sous s'arrêter.
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